Le Tour par étape: Etape 3 Wanze / Arenberg Porte du hainaut

Publié le par Ariabat

Wanze, à l’heure des pavés. Après la pluie et les chutes d’hier, aujourd’hui sous le soleil de Belgique et de France, les coureurs vont se coltiner les passages pavés du Nord, et le tout sur 27 kilomètres.Pour éviter de manger la plage qui se cache sous le pavé, il va falloir aller à la mine, ça tombe bien on va à Arenberg !

Roadbook fournit par le tour de France en main, je lis la présentation de la ville de Wanze alors que nous arrivons au PPO (point de passage obligatoire), la porte d’entrée du Tour de France. Je me demande combien Wanze à dépenser pour avoir une telle publicité dans le roadbook parce que là on frôle les cirages de pompes voir le léchage de c… Selon le Tour, Wanze est une ville au cœur du développement écologique, dans un parc naturel, une ville modèle pour le monde de demain. D’où nous arrivons nous avons vu sur la sucrière (usine de sucre) de Wanze, composé d’énormes silos, mais aussi sur la très récente raffinerie de bioéthanol ! Certes, c’est écolo (quoi que !), mais ça fait pas vraiment parc naturel ! Et je vous passe les détails sur la centrale nucléaire à 2 kilomètres que l’on devine lorsque l’on regarde le ciel. Wanze c’est un petit bled certes sympa, mais faut quand même pas déconner !

Voiture garée, direction village départ. Pour rejoindre le point V il faut emprunter la ligne de course et donc passer au milieu de cette foule qui attend depuis maintenant 2 heures que les coureurs daignent venir signer sur le Podium. Ils ne signent pas des autographes, quoi que, mais surtout ils émargent sur la feuille d’engagement des coureurs. C’est obligatoire sous peine d’élimination. Je traverse donc avec André cette foule et avec du recul, je me dis que je n’y prête même plus attention. Les habitudes se prennent vite, mais finalement, cette ambiance du matin est devenu un quotidien classique.Je passe tous les contrôles, saluant les gens que je connais où reconnais, et qui sont forcément de plus en plus nombreux, pour enfin pénétrer dans l’antre VIP. À force ça se répète finalement. Tous les jours; village et réunion technique. Mais bon c’est comme ça. En France, nous aurons plus d’animation sur les stands mais pour l’instant personne… Je me balade donc au village et vais chez mes amis de Digital pour faire un deal.Digital remet tous les matins sur le podium des coureurs des cadeaux et des dossards à l’équipe en tête au classement par équipe.Ce qui fait que Jeanne, Delphine, Thomas et, Nicolas vont tous les jours à proximité des coureurs. Si j’ai besoin de faire signer un truc je leur demande. Mais mon marché ne s’arrête pas là, je pourrais aussi aller du côté de la presse à l’arrivé où je connais les gardiens des vélos des coureurs récompensés sur le podium à l’arrivé. Bref revenons à Digital. Ils sont équipés d’un appareil photo numérique réflex. Ce que je n’ai pas à mon grand regrets. J’ai donc passé avec eux le marché suivant. Ils me prêtent leur appareil photo sur certaines étapes, et en contrepartie, avec mon accès presse, je vais prendre en photo pour eux le vainqueur de l’étape lorsqu’il franchit la ligne. Résultat ? Dès que j’ai les photos, elles accompagneront cette article.

Après le passage chez digital, je croise mes réguliers du village, Anthony de chez Haribo, Laure de chez Saint-Michel, Antonin et Anaïs de chez Ricoré… Je vous l’ai dit, le Tour est une famille ! D’ailleurs les arrangements se font souvent en famille, c’est ce que nous faisons avec les places sur le village départ et l’arrivé que nous avons en rab ! L’entraide est primordiale. J’ai envoyé mon journaliste du Parisien chez Haribo et Saint-Michel, ils me rendront sûrement la monnaie de ma pièce.

Suffit les bavardages, c’est l’heure de prendre la route. Aujourd’hui Jeanne nous accompagne dans la voiture. Chez Digital, elle travaille pour les relations publiques et du coup elle est présente au départ et à l’arrivée mais n’a pas le droit de prendre le parcours en voiture. C’est d’ailleurs le cas de la majorité des voitures du Tour. Notre amie Jeanne n’a donc jamais fait la route du Tour, nous lui en donnons l’occasion !

C’est parti pour 200 kilomètres dont 170 en Belgique. Qu’est ce que ça change ? Pour vous rien, pour nous beaucoup. Les Belges ne savent toujours pas bien sécuriser la route, nous devons donc avoir l’œil. Comme notre équipe technique a bien bossé, lorsque nous arrivons à Pipaix pour le point RMC d’André nous n’avons rien à signaler. La température extérieure est de 21°, celle de la route 31° et pas de vent à signaler. Nous repartons et quittons le bitume de Belgique pour les sections pavées locales. Il y a du monde, beaucoup de monde et je me demande même comment les coureurs vont réussir à passer dans ces couloirs de pierre. Ils le font, il parait alors…

À hauteur du kilomètre 176, nous passons la frontière et entrons en France et dans le département du Nord par le village de Rumegies. Le village est à la fête, une cérémonie avec le président du Conseil général et Jean-Marie Leblanc a eu lieu ce matin, et un Jazz-band tient la population en haleine ! Nous sommes accueillis à bras ouvert, un petit coup à boire, des photos et des interviews et nous quittons ce village frontalier.

Avant les pavés du Nord, ceux d’Arenberg, ceux du Paris Roubaix nous sommes détournés. Sécurité oblige. Pour autant nos équipes de ce matin les ont empruntés et heureusement. Il a fallu intervenir pour enlever la rubalise qui encadrait la route. Si elle se casse et se prend dans les rayons des coureurs c’est la chute assurée.

Nous récupérons la route du Tour à 4 kilomètres de l’arrivé alors que la caravane arrive par une autre route.Le conducteur de la poule Saint-Michel se trompe de route, un cycliste du team Vittel monte sur la décoration au centre du rond-point, c’est la folie du Tour !

Arenberg porte du Hainaut ! On nous dérive vers le parking qui semble côtoyer une ancienne usine. En avançant dans le parking nous découvrons qu’en fait, le centre de Presse et le parking sont situés dans une ancienne mine célèbre pour avoir accueillit le tournage du Film Germinal de Claude Berri. La mine à été retapée, elle est magnifique, beau lieu pour une arrivée d’étape.

Direction la ligne pour la photo-finish. Thor Hushovd fait briller la Norvège, Cancellara à fait le boulot pour Andy Schleck et fait oublier le moteur du printemps en reprenant le jaune, Evans à bondit sur le pavé pendant qu’Armstrong et Contador ont souffert dans les travées.

Pas de RMC ce soir, départ anticipé.Mais avant de partir nos volons ostensiblement tous les piquets de bois du parking, c’est moche, mais nos équipes en ont besoin, c’est dans l’intérêt du Tour de France ! 60 kilomètres pour retrouver notre Campanile, bien mieux que la veille. Nous retrouvons également Philippe Herscu, le chef du service territoire de l’ADF, VIP de demain et Mélanie Couriveau, chargée de mission culture avec qui nous discuterons André et moi jusque Tard après avoir plié aux demandes de nos poules en termes d’accréditation sur le Tour ! Il est 1h 45, fin de journée !

 

 

Publié dans Reportage

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