Ce matin, de la lucarne...

Publié le par Ariabat

 

Ce matin de la lucarne naturelle que forment les contours de mon bonnet et l'écharpe de marin qui me couvre le nez comme un bandit du Far West, la nature m'a offert un présent. Cela fait 23 ans que je viens dans ce pays, 23 que j'y ai vu le soleil et la pluie, 23 ans que je l'aime et je l'apprécie, en 23 ans je croyais avoir vu l'essentiel ou presque, que nenni.

 

Ce matin de la lucarne naturelle que forment les contours de mon bonnet et l'écharpe de marin qui me couvre le nez comme un bandit du Far West, j'ai englobé d'un seul regard la majesté de dame la Rhune, qui s'élève comme le phare d'un pays, la puissance de l’océan, gris et agité, le vert d'une nature qui persiste à tenir, même s'il fonce plus l'été s'éloigne, et les toits rouges des maisons dispersées.

J'ai vu d'un seul regard ce qui explique les traits d'une identité bien trempée.

 

Ce matin de la lucarne naturelle que forment les contours de mon bonnet et l'écharpe de marin qui me couvre le nez comme un bandit du Far West, j'ai vu toute cette nature, j'ai vu toute ces couleurs, le gris, le rouge, le vert, et le blanc.

Le blanc?

Oui, parce que ce matin ma lucarne ne m'offrait pas la même vue que tous les jours. Ce matin la grande dame du pays avait mis son voile blanc.

Les trois couronnes, s'étaient poudrées le nez, ce matin les hauteurs de cette terre qui fait face à la mer soulignaient naturellement la troisième couleur du pays des pécheurs, des bergers, coiffés d'un béret noir.

 

Ce matin de la lucarne naturelle que forment les contours de mon bonnet et l'écharpe de marin qui me couvre le nez comme un bandit du Far West, j'ai vu la neige coiffer les montagnes d'ici, d'Euskal Herri.

 

Ariabat

 

Publié dans Poésie

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article